Monument aux morts

La grande guerre 14-18 a laissé de lourdes traces en France.

Cette guerre a mobilisé 8 millions d’hommes dont 5 millions ont combattu. 1,5 millions de ces hommes sont morts (27 % des effectifs engagés), soit 10,5 % de la population active masculine, sans compter les 3,4 millions de blessés et mutilés. Pour se souvenir de leurs compagnons tombés dans les terribles tranchées de la Somme ou de l’Argonne, ceux qui sont revenus vont être à l’origine d’un formi-dable engouement pour la mémoire des morts, pour se souvenir de ceux qui sont morts pour la France. Les communes vont alors élever des stèles, apposer des plaques, ériger des obélisques pour rendre hommage à ces hommes morts pour la France.

S’appuyant sur l’esprit de la loi du 25 octobre 1919, un usage s’est imposé, depuis la Première Guerre mondiale, comme référence pour les décisions municipales en la matière : l’inscription d’un nom se justifie pleinement lorsque le défunt, décédé au cours d’une guerre ou d’opérations assimilées à des campagnes de guerre, est titulaire de la mention « Mort pour la France », et est né ou domicilié légalement en dernier lieu dans la com-mune considérée.

Le Monument aux Morts de VALLEROY :

En novembre 1919, la municipalité décide d’élever un monument aux morts. La commune alloue 6 500 F et le conseil d’administration de la mine 5 000 F. Une souscription payera les frais d’érection. L’emplacement retenu par la municipalité, au lieu et place du cimetière militai-re allemand, symbolise dans l’esprit des habitants la victoire et les sacrifices. Le monument aux morts de la guerre 1914-1918 est inauguré le 11 novembre 1922, quatre ans après la fin des hostilités.


Contrairement à beaucoup de villages qui prirent comme modèle un poilu brandissant une baïonnette ou expirant dans les bras de Victoire en pleurs, c’est un monument dépouillé de tous symboles guerriers, seule la présence de deux ca-nons et d’obus reliés par une chaine rappelle la guerre (aujourd’hui les canons ont disparu).
Trente –neuf noms sont gravés dans la pierre. Ils ont entre 18 et 43 ans, ils étaient cultivateurs, mineurs ou ouvriers agricoles ou d’usines et devenus fantas-sins, chasseurs à pied ou zouaves, ils sont morts en combattant dans la Somme, en Argonne devant Verdun, au Mort-homme ou aux Eparges. Tous ces hommes, soldats chargeant l’ennemie, fauchés baïonnette droit devant lui ou ce Lieutenant des Zouaves qui pour permettre à la compagnie qui comman-de de se replier, décide de tenir tête à l’ennemie avec une section et serons déci-més (les allemands ne feront que quelques prisonniers), tous méritent que l’on se souviennent d’eux ne serait-ce lors des commémorations officielles. En 2012, le square qui accueille le monument aux morts est entièrement rénové et baptisé « square su Souvenir Fran-çais et des Anciens Combattants »